L’avion commence doucement sa descente vers La Paz, tandis que nous nous préparons psychologiquement au choc thermique après la fournaise de Panama City. Mais la douce voix du capitaine de bord se fait entendre: la météo nous empêche d’atterrir, et nous changeons de cap pour… Santa Cruz, de l’autre côté de la Bolivie!
Pas de soucis, on change nos plans et nos premiers pas sur le continent sudaméricain se feront ici, dans la ville la plus peuplée de Bolivie. Et à 420m d’altitude, loin du froid attendu!
On avale nos premières salteñas, petits chaussons garnis de poulet, légumes et épices, pour le petit-déjeuner. Un café et un milkshake à la banane pour faire passer, on est prêts à découvrir la ville.
S’il ne fallait retenir qu’un endroit de la ville, c’est son parque central. Le développement effréné de Santa Cruz (de 60 000 habitants à 1,6 millions en un demi-siècle) n’a pas eu raison du lieu, et est encore aujourd’hui l’endroit où les cruceños aiment à se retrouver .
Entouré de belles bâtisses coloniales, on vient y discuter en mangeant une glace, se recueillir dans la basilique, ou encore jouer aux échecs.
Deux jours à Santa Cruz ne seront pas de trop pour se mettre dans le bain, récupérer du trajet et planifier notre parcours.




Notre prochaine étape est fixée, ce sera Samaipata. Au pied des montagnes, à 1600 mètres d’altitude, le calme règne dans la bourgade. Le village a son charme, avec ses toits en tuile, ses vignes… oui, on fait du vin d’altitude en Bolivie!

« Evo No » par-ci, « Evo Sí » par là peut-on lire sur les murs. Ce sont les restes du référendum de 2016 pour la modification de la constitution du pays, permettant à Evo Morales de briguer un quatrième mandat de président. Le Non l’a emporté de peu, mais Evo ne s’avoue pas encore vaincu…
Là, c’est le moment où vous mettez à fond Simon & Garfunkel. Ou vous sortez le CD de musiques péruviennes que vous avez acheté dans le métro. On part à la chasse au condor! Santiago, notre guide, nous amène à 2 heures de 4×4 de Samaitapa, grimper les montagnes et chercher le « roi des Andes ».
Quelques chiffres: le condor est le deuxième plus grand oiseau du monde après l’albatros, avec 3,50m d’envergure et 12kg sur la balance. Sa longévité est impressionnante, entre 50 et 70 ans! Ce n’est pas pour rien que de nombreux pays, dont la Bolivie, en ont fait un symbole national.
On arrive au point de vue qui domine les falaises où les condors viennent faire leur nid. La vue est magnifique, il n’y a plus qu’à attendre… mais en quelques minutes, les nuages s’élèvent de la forêt, rendant toute observation impossible!


On fait passer le temps en avalant notre casse-croûte, mais après une demi-heure, force est de constater que ça ne se dégage pas. Même Santiago se met à désespérer, quand soudain! un condor fend les nuages à quelques mètres de nous. El condor pasa!!

Le temps ne s’améliore pas, nous reprenons du coup la route en espérant croiser d’autres de ces volatiles sur le chemin du retour. Une heure plus tard, le soleil nous fait grâce de sa présence et les condors sortent alors à la recherche d’une carcasse à dépecer. Nous ne pourrons pas les voir d’aussi près que voulu, mais on en aura bien vu une quinzaine 😀
De retour à Samaipata, il ne nous reste plus qu’à reprendre la route… toujours plus haut!
Nous avons adoré Santa Cruz,bien plus jolie que La Paz…
Une communauté mennonite très présente….et l’avion pirate!
Bonne continuation en terres boliviennes!
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