L’avion se pose sur la piste de l’aéroport de Mumbai, anciennement Bombay, et après quelques heures de file d’attente pour obtenir notre visa, nous entrons enfin en Inde, notre dernière étape. Le choc culturel tant annoncé sera-t-il au rendez-vous ?

Nos premiers pas dans la grouillante capitale du Maharashtra sont en tout cas dépaysants. Entre les klaxons incessants, les saris bariolés portés par les femmes, l’odeur planante du masala chai consommé à la va-vite sur un trottoir, tous nos sens sont sollicités. On apprend très vite les gestes de survie pour esquiver scooters et voitures, et nous voilà en immersion dans le chaos urbain de Mumbai.

Nous nous dirigeons vers le cœur de la ville, empreint des siècles de colonialisme britannique. Dans le parc central, les joueurs de cricket s’entraînent au milieu de bâtisses mêlant style victorien et tradition indienne. Au bord de mer, on vient flâner devant l’Indian Gateway, la porte de l’Inde.

Inscrite au patrimoine de l’Unesco, la gare centrale est immanquable, de jour comme de nuit. C’est la fête des lumières tous les jours pour elle!

Près de la gare, nous découvrons les livreurs de lunchbox, rendus célèbres suite au film… Lunchbox. Chaque jour, des centaines de personnes se font livrer près de leur lieu de travail le repas cuisiné par leur femme.

La (re)découverte de la cuisine indienne est un plaisir pour les papilles! Dans la rue, dans une gargotte, tout est bon et pour trois fois rien. Samoussas, thalis, currys, masala dosa… ce n’est pas ici qu’on va maigrir !

Entre les gratte-ciels, nous passons devant Dhobi Ghat, la laverie géante. On se demande encore comment ils font pour savoir à qui appartient tel slip, que nous arrivons déjà à la mosquée Haji Ali Dargah, posée au milieu de la mer. Première séance de selfies indiens !

Nous ne manquons pas d’attirer les regards, mais la curiosité des indiens est bienveillante. D’où viens-tu ? Comment t’appelles-tu ? Combien de temps en Inde ? Chaque réponse donnée est gratifiée d’un sourire et d’un dodelinement de la tête, avant de nous saluer et de continuer sa route. Un accueil chaleureux !

Les mosquées ont leur place à Mumbai, mais c’est bel et bien l’hindouisme qui est la religion majeure du pays. Vieille de plusieurs millénaires, polythéiste, cette religion se vit à chaque instant et partout. Du temple bigarré au petit autel de rue, sur un carreau de carrelage ou un autocollant de pare-brise, partout on célèbre Shiva, Ganesh ou encore Hanuman.

Visiter tout cela à pied, par 35°C, s’avérerait vite épuisant car la ville s’étale sur des kilomètres. Alors entre deux quartiers, on teste les moyens de transport locaux : bus, taxi, train… heureusement pour nous, la plupart des informations sont retranscrites en anglais !

Avant de monter dans le bus de nuit, rien de tel qu’une petite balade en bord de mer à la tombée de la nuit. Nous nous réveillerons à Panjim, dans l’état de Goa, 500km plus bas sur la côte ouest.

Changement de décor ! Avec ses façades colorées, ses noms de rue portugais et ses églises, Panaji n’est pas sans nous rappeler les villes coloniales d’Amérique latine. Pour un peu, nous troquerions le hello pour un buenos dias !

En fin d’après-midi, nous entrons dans le marché du centre-ville. A ce moment de la journée, l’heure est plus à la sieste qu’à la vente !

Goa est réputée pour ses plages festives, prises d’assaut chaque année par des milliers de touristes. Il paraîtrait même que c’est LA destination pour les russes. Nous nous contentons du coucher de soleil sur la plage de Panjim, nous ferons bronzette dans des lieux plus calmes.

A quelques kilomètres se trouve Old Goa, le centre historique de la colonisation portugaise. Il en reste aujourd’hui une petite dizaine d’églises et de cathédrales, reliques des périodes fastes de l’évangélisation.

Notre étape à Goa est courte, car après une nuit à l’hôtel nous revoilà déjà dans un bus couchette. Loin des côtes, Hampi nous attend !