Le peuple lao est réputé pour son insouciante oisiveté : Bô pen niang, pas de problèmes, est la devise ! Il se dit même que le vietnamien plante le riz, le cambodgien le regarde pousser et le lao… l’écoute. Tout cela pour vous dire que, nous aussi, nous voulons goûter à cet art de vivre !
Mais pas n’importe où : au sud du pays, le Mékong se divise autour d’innombrables îles et îlots, et s’entrecoupe de rapides et de chutes d’eau. Les lao (ou laotiens, les deux se disent) ont choisi un nombre, bienvenue à Si Phan Don, les 4000 îles !
L’endroit, aujourd’hui très touristique, concentre les hébergements sur deux îles : Don Det, l’île festive, et Don Khone, beaucoup plus tranquille. Nous choisissons cette dernière et dénichons une chambre au bord du fleuve, prêts pour le farniente !
Pas de voiture ici, on se déplace à pied, en deux-roues ou en pirogue. L’île n’est pas très grande de toute façon, et les « routes » deviennent vite chaotiques après la pluie. Une fois sortis de la rue principale, nous nous retrouvons de suite dans les rizières. Le riz est haut, prêt à récolter.
Jusque là le rythme est cool, même les animaux sont au ralenti:
A l’approche des cascades de Khone Pha Pheng, on remarque un homme portant un panier imposant sur le dos. Nous le suivons, intrigués, pour comprendre ensuite qu’il ne s’agit pas d’un panier ordinaire : l’heure est à la pêche.
Et pas n’importe quelle pêche : aidés d’une simple corde, les pêcheurs bravent le courant tumultueux pour aller récupérer les poissons piégés dans les nasses (nos fameux paniers). Les autres jouent les funambules sur de fragiles structures en bambou pour réparer les pièges abîmés par le débit dantesque du Mekong. Paresseux, le Lao ?
C’est le moment d’un point cuisine ! Du petit déjeuner au dîner, la variété culinaire est toute autre qu’en Indonésie : curry de légumes, riz gluant (mais pas collant, attention !), sauté de poulet gingembre, au basilic… excellent ! Accompagné d’un café du cru, d’un jus de mangue glacé ou de l’omniprésente beerlao, on se régale.

On reprend ! Les chutes de Li Phi et la « plage » ne sont qu’à quelques kilomètres. Le Mekong, grossi par la mousson, est une nouvelle fois impressionnant. Les 4000 îles forment d’ailleurs la seule partie impraticable à la navigation de ce fleuve. Il est quand même possible de se baigner en restant près de la rive, mais attention à ne pas garder son téléphone dans la poche. N’est-ce pas Guillo ? 😉
On profite de nos vélos pour visiter Don Det, l’île voisine. Les constructions bétonnées, la densité des bagpackers et des bars nous confirment la réputation grandissante de cette île. On revient vite chez nous !
Une journée pluvieuse plus tard, nous nous extrayons de nos hamacs pour quitter Don Khone. Nous partons pour un gros trajet, car nous devons remonter au nord à 1000km d’ici. Un stop de quelques heures à Paksé, d’où nous étions partis au plateau des Bolovens, ne sera pas de trop ! L’occasion de nous balader dans son marché coloré avant de monter dans le bus de nuit.
Tout va bien Guillo ? Tant mieux, car ce n’est pas fini ! On se retrouve demain à Vang Vieng, pour un tout autre décor!
Je vois que les Bretons retrouvent leurs crêpes au bout du monde ! Bises.
J’aimeAimé par 1 personne
Ehhh mais trop la classe ce bus !!Ça faut ambiance thalasso ! Bises
J’aimeAimé par 1 personne
Très bel article pour expliquer que vous glandez comme des oufs en descendant quelques binchs
J’aimeAimé par 1 personne
Oups, on est grillés! 🤣
J’aimeJ’aime
Impressionnante cette pêche dans le Mekong en furie !!! Et c’est quoi ce bus de nuit de ouffff?! On se croirait dans le 5eme élément !!
J’aimeAimé par 1 personne
Mais grave! On est loin des bus Népalais
J’aimeJ’aime
Oui c’était vraiment chouette d’assister à cette pêche de l’extrême! Et le bus était l’un des meilleurs jusqu’ici! 😉
J’aimeJ’aime