Pour finir notre périple indonésien en douceur, rien de tel qu’une petite semaine aux alentours de Manado, la ville principale de la province nord de Sulawesi. De la campagne de Tomohon à la vie insulaire (encore !) de Bunaken, en passant par un safari dans le parc de Tongkoko, il y a de quoi faire !

Nous arrivons donc à Tomohon, paisible bourgade de campagne, et bien que le maraîchage et l’horticulture soient les ressources principales du coin, nous ne sommes pas venus pour planter des choux ! Le volcan Lokon n’est qu’à quelques kilomètres de notre bungalow, et nous avons bien l’intention d’aller le voir de plus près.

Mais pour l’instant, la météo ne s’y prête pas vraiment. En attendant un ciel plus clément, on visite le temple bouddhiste de la communauté chinoise, très présente à Tomohon.

Et on  déniche le meilleur nasi goreng de notre voyage, un 9/10 bien mérité!

Le lendemain matin, le soleil se joint à nous timidement, mais c’est suffisant pour nous convaincre de partir à l’assaut du Gunung Lokon. Passés les champs et les carrières, nous arrivons à une coulée magmatique qui trace la route jusqu’au cratère. Et le soleil, sournois, se fait d’un coup écrasant. Ça corse tout de suite la « balade » !

Une fois n’est pas coutume, nul besoin de se rendre jusqu’au sommet pour observer le cratère. En effet, celui-ci s’est créé à flanc de montagne, donnant plus l’impression d’un impact météoritique que d’une éruption volcanique. Apocalyptique et superbe à la fois !

Pour ceux qui ont l’estomac bien accroché, le marché de Tomohon vaut le détour. Au rayon boucherie notamment, où entre les traditionnels volailles et cochons, on peut trouver du serpent, des chauve-souris… et des chiens. Ceux qui fournissent le chien ont d’ailleurs une très, très basse opinion de ce noble animal. Même les cochons ne finissent pas le crâne fracassé en plein marché à coups de bâton. Le choc des cultures…

Et si on voyait des animaux vivants, pour changer ? Cap sur Batu Putih, pour un mini safari dans la réserve naturelle de Tongkoko.

On y croise très facilement les macaques à tête noire, mais au fessier définitivement rose. Question booty, Kim Kadarshian peut aller se rhabiller !

En ayant un peu de patience, le calao et sa tête cornue se montre enfin sous son meilleur profil, et les martin-pêcheurs se laisseraient presque approcher.

Plus dur à voir, le cuscus est un marsupial qui passe sa journée à manger des merguez et de la semoule. Ce n’est pas ce que dit Wikipedia mais vous nous faites confiance, depuis le temps que vous nous suivez.

Et, enfin, la star du parc, celui qui a fait déplacer Monsieur Nicolas Hulot en personne (pour Ushuaïa, pas la COP21) : le tarsier. Le tarsier est minuscule, mignon et moche en même temps. Une queue de rat, des pattes de grenouille, et les yeux d’un collègue de bureau qui aurait bu beaucoup trop de café, mais le tout donne une petite bête étonnamment mignonne !

De retour au village, on se rend au bord de mer, regarder les marins décharger leur pêche du jour. Toute la journée, les camionnettes remplies de poisson font le trajet jusqu’à la ville pour vendre leur marchandise aux usines du coin.

On se balade sur la plage de sable noir, jusqu’à ce qu’une bande de joyeux enfants décident de nous utiliser comme jouets pour la prochaine demi-heure… on se laisse faire, évidemment!

Au revoir Batu Putih, nous refaisons route vers le large ! Bunaken, petite île à quelques kilomètres de Manado, sera notre dernier point de chute. Notre coup de cœur restera les îles Togian, mais Bunaken s’avère une alternative accessible pour le voyageur qui manque de temps.

Il faut quand même lui concéder que le snorkeling y est tout aussi excellent, avec quelques tortues et requins en bonus ! Comme d’habitude, rien ne vaut quelques photos pour se faire une idée 😉

Nous passerons nos derniers jours indonésiens ici, à profiter de ces ultimes instants balnéaires… car au Laos, notre prochaine destination, point d’océan ! Selamat Jalan !