Notre départ vers les hauteurs commencent par un échec! Levés avant l’aube pour chercher un train pas comme les autres, sorte de bus monté sur rails. Mais, une fois en gare, c’est la douche froide: les fortes pluies des mois passés ont rendu impraticable la voie ferrée.
Nous voilà donc repartis en bus vers Potosí, ville minière chargée d’histoire. Le Cerro Rico qui domine la ville, a fait la fortune de la Couronne d’Espagne pendant 2 siècles par les quantités colossales d’argent qui en ont été extraites. A l’époque, Potosí était une des plus grandes villes du monde, avec ses 200 000 habitants!
Dans ces mines, 8 millions de personnes sont mortes de silicose, d’explosions, d’éboulements… à une époque, les mineurs restaient 4 mois d’affilée au fond de la mine, sans voir le jour. L’esclavagisme est terminé, mais les mines sont encore exploitées par quelques coopératives, qui proposent d’ailleurs la visite des galeries au contact des mineurs.
On trouve le concept un peu dérangeant toutefois, nous passons donc notre chemin et préférons visiter la Casa de la Moneda, arpenter les rues et le marché.


Potosí est aussi notre premier test en altitude. Et a priori ce n’est pas gagné pour Hélène, qui se fait surprendre par le soroche!
Le soroche, c’est le MAM, le mal aigu des montagnes. Ca arrive (aléatoirement) quand on passe les 3500-4000m d’altitude, et ce n’est pas très agréable. Les symptômes sont variés et pas forcément simultanés: maux de têtes, nausées, vomissements, diarrhées, … un truc sympa quoi!
Pour lutter contre le MAM, on peut mâcher de la coca, prendre les médicaments recommandés par votre médecin, mais le moyen le plus sûr reste de descendre à une altitude supportable! La coca ne semble pas très efficace chez nous, on opte donc pour la descente. Cap vers Tupiza, à quelques kilomètres de la frontière argentine!

Dès notre arrivée, le regard est accroché par les montagnes rouges qui entourent la ville. Une nuit de repos, et c’est parti pour une randonnée dans un décor de western!
Nous voilà arrivés au canyon del Inca, et vu qu’il n’y a pas un sioux dans le coin, on pousse un peu plus loin notre incursion.
La terre est aride, les réserves d’eau s’amenuisent… il va falloir se battre pour sa survie!
On ne dirait pas sur les photos, mais il y a de temps un camion ou un pickup qui passe par là. On en profite pour se faire ramener en stop, parce que le lendemain nous attend une autre marche, dans d’autres décors. Cette fois, JB the Kid et Calamity Helen partent braquer le train!

Arrivés au croisement des deux rios, toujours pas de train en vue… mais bon, on était quand même venus pour la vue et on est pas déçus! Une petite pause pique nique à l’ombre, et on rentre.
On se fait de nouveau prendre en stop, mais cette fois on est dans la voiture, pas dans le coffre. Et la discussion prend une tournure politique… enfin, l’homme est surtout intrigué par la femme du nouveau président français!
Tupiza marque beaucoup de points dans notre coeur, ses paysages sont magnifiques. Et nous sommes bien contents de nous être un peu dégourdis les jambes, car les prochains jours promettent du beau, du froid… et du 4×4!
J’adore votre western, rien de mieux depuis les années 80, c’est magnifique! Mais qui est le bon, qui est la brute et qui est le truand? Bang bang les aventuriers!
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moi pareil ! on est dans l’ambiance c’est génial !
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Merci Benouf, c’était trop beau cette terre rouge partout. On a fait notre ouest américain à nous 😉 la brute c’est JB et moi le truand, facile man?
gros bisous à vous 2!
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