Une fois les papiers remplis – et le portefeuille délesté de quelques dollars, nous voici arrivés au Costa Rica! Petit pays (10% de la superficie de la France), le Costa Rica a su se faire un nom en Amérique Centrale et ailleurs. Réputé pour sa nature exubérante, le pays peut aussi se targuer d’être le plus écolo du monde. Les énergies renouvelables fournissent ici 300 jours des besoins énergétiques annuels!
D’un point de vue plus pragmatique, les différents routards passés par là nous ont parlé d’un pays cher, rempli de gens peu avenants, considérant le touriste comme un portefeuille sur pattes… Voyons ça par nous-mêmes!
C’est sûr que notre premier bus annonce la couleur: sièges inclinables, climatisation, … pour un peu on nous demanderait de mettre la ceinture (ce qu’il faut absolument faire, les enfants)!
Comme souvent quand on arrive dans un pays, notre premier contact est un taxi. Il nous explique qu’il n’y a pas d’autre moyen que lui de rejoindre le Rio Celeste, notre destination. Qu’il y a bien des taxis pirates mais qu’ils empochent le double, qu’il connaît un bon hôtel qui nous évitera de payer les trajets suivants… bref, il nous embobine.
Mais, victime de nos préjugés sur le pays, on se laisse naïvement tenter par ses explications et ses coups de fil à l’hôtel! Et évidemment, arrivés à l’hôtel, les promesses s’évanouissent et on veut nous faire payer beaucoup plus… Mais c’est mal connaître Hélène, qui part alors dans la cambrousse à la recherche d’un endroit plus approprié pour dormir.
Alors on se dit qu’on ne nous y reprendra plus, et on profite enfin de la nature qui nous entoure! Nous ne sommes qu’à quelques heures de la frontière, et les paysages calcinés ont déjà laissé place à une végétation luxuriante. Bienvenido a Costa Rica!
Avis au lecteur: la photo ci-dessus, et celles qui vont suivre, n’ont fait l’objet d’aucune retouche! La légende dit que Dieu, après avoir peint le ciel, aurait nettoyé son pinceau dans ce qu’on appelle aujourd’hui le Rio Celeste. Mais, avant que nos amis experts en physique-chimie ne nous tombent dessus, il existe une version plus scientifique…
Grossièrement: à l’intersection de deux rivières, le changement de pH modifie la taille des aluminosilicates présents dans l’eau. Les minéraux dans l’eau agissent de la même manière que les gouttes d’eau dans un arc en ciel, comme un prisme qui disperse la lumière. Dans ce cas précis, la taille des minéraux modifie cette dispersion, n’en laissant apparaître que les tons bleus.
On peut aussi s’en tenir à la version du pinceau… à vous de voir, mais la balade dans le parc est un plaisir!
Une baignade dans ces eaux turquoises et c’est reparti. Mais cette fois, pas de taxi, on se met au stop! Une demi-heure et nous voilà à l’arrière d’un pickup, accompagnés d’un professeur de maths à la retraite. Cette rencontre, comme celles qui suivront, démentira tous les a priori sur les ticos: les costaricains sont des gens charmants, curieux et bavards!
Nous arrivons à La Fortuna, petite ville installée au pied du volcan Arenal. L’endroit est le point de départ de moultes balades, et est réputé pour ses eaux thermales naturelles.
Pour nous, La Fortuna est l’endroit où nous renouons avec le couchsurfing. Notre hôte pour 2 nuits s’appelle Jimmy, et, comme son colocataire, est musicien professionnel. JB sort la guitalele, apprend le tambito (rythmique locale) et Hélène leur fait découvrir la Rue Ketanou et Parov Stelar… on est à l’aise!
Nous n’avions rien prévu de particulier à La Fortuna (étant donné que toute activité est payante, et pas qu’un peu), et c’est tant mieux! Il pleut des cordes, et la balade à pied est proscrite. Jimmy nous fait quand même monter dans sa voiture, et nous partons admirer le volcan Arenal et le lac du même nom.
Pour la soirée, Jimmy nous a réservé une belle surprise! Sitôt rentré de son concert, il nous emmène au bord d’un cours d’eau, en pleine nuit. On met les pieds dans l’eau, et elle doit être au moins à 40°C! On parcourt quelques mètres, on allume les bougies, on ouvre une bouteille de vin et c’est parti pour une séance VIP dans les eaux chauffées par le volcan 😀
On se couche tard mais dé-ten-dus! On est d’attaque pour rejoindre la région de Monteverde, et après 2 heures de bus, on se remet au stop pour de nouvelles rencontres.
Arrivés à Santa Elena, nous nous mettons à la recherche d’un hôtel. Mais c’est sans compter sur Lydia qui nous invite moyennant quelques finances à dormir chez elle. On accepte volontiers! Lydia est adorable, comme ses deux filles Sofia la Luna et Maria el Sol (ça ne s’invente pas), et elle cuisine divinement bien!
Une petite nuit pour digérer tout ça, et nous partons à l’aube pour le parc Santa Elena, au coeur de la forêt de nuages de Monteverde.
L’altitude et l’humidité permettent ici le développement d’une végétation luxuriante, si dense qu’il est quasiment impossible d’y observer le moindre animal! Plusieurs heures de randonnée et de recherches nous permettent quand même d’observer un ou deux volatiles, mais on en sort globalement bredouilles!
Nous disons au revoir le lendemain matin à Lydia, Sofia et Maria. On se pose au bord de la route dans le sens pour Quepos et… on lève le pouce!
Et alors le concept du pouce levé est développé au Costa Rica ??
J’aimeAimé par 1 personne
Coucou! Ma foi oui plutôt! Enfin en campagne surtout lorsque les bus sont rares, car les locaux ne font pas trop de stop… mais ils sont tellement sympas qu’ils te prennent en stop 👍👍 (et les touristes en pick up aussi parfois!)
J’aimeJ’aime
j’aime bien la version du pinceau trempé dans l’eau ^^
J’aimeAimé par 1 personne
Poétique, n’est-ce pas ? 🙂
J’aimeJ’aime
Ca pue des pieds mais c’est mangeable? Et est-ce bon? 🙂
J’aimeJ’aime
Mangeable oui, mais mieux en se pinçant le nez! Et en fait la graine (qui ressort du fruit) est la graine de cajou! Et ça on aime 🙂
J’aimeJ’aime