Nous posons nos bagages à San Cristobal, capitale culturelle de l’état. La ville est agréable, mais les villes au nord du pays nous ont tellement plu que nous passons assez vite notre chemin. Le temps quand même d’arpenter les rues et le marché !

Mais l’intérêt de la ville réside aussi dans sa proximité avec de nombreux villages indigènes. Nous prenons donc un colectivo pour San Juan Chamula, chez les tsotsils. Et, dimanche oblige, c’est jour de marché.

Petit aparté : le Chiapas est la région la moins catholique du Mexique. 2 grandes raisons à cela : l’influence protestante du Guatemala, et une appropriation très particulière du catholicisme, qui a amené l’église catholique à ne pas reconnaître les pratiques indigènes.

Point de photos de tout cela, car nous sommes vite avisés que les photographies sont passibles d’amende, voire de prison. On respecte !

On peut quand même vous décrire l’intérieur de l’église : pas de bancs, mais des épines de pin recouvrant le sol. Des milliers de bougie et d’oeillets le long des murs (sans être marseillais), et les adeptes priant par petits groupes agenouillés au sol. Chacun a son soda, il paraît que roter expulse les mauvais esprits. Pas sûr que l’excuse fonctionne en France…

On reprend la route pour Zinacantan, et là, surprise: énorme fiesta chez les tsotsils ! On fête San Sebastian Martir, et tout le monde porte pour l’occasion la tenue traditionnelle. C’est la kermesse, alors on décide nous aussi de faire la fête, et on se trouve une place de choix pour le spectacle de rodéo. Par-fait !

La nature nous appelle, on prend nos sacs à dos et on se rend à Comitan.
Sitôt l’hôtel trouvé, on repart pour une après-midi aux cascades d’El Chiflón.

Et ce ne sont pas 2, ni 3, mais 5 cascades qui nous attendent ! Les eaux bleues du Rio San Vicente dévalent ainsi sur 120 mètres de haut, la plus grande cascade faisant 70m.

 

 

Le lendemain, randonnée au parc national lagunas de Montebello. Au lac Pojoj, on nous indique un sentier en forêt, nous permettant de rejoindre une autre série de lacs. On ne pouvait rêver meilleur conseil, la vue est superbe! On s’offre une baignade, bien méritée après les 20km de marche, et nous rentrons à Comitan.

 

Dernier point de chute au Chiapas, Palenque et ses ruines mayas. Un « petit » détour transforme notre trajet initial de 6h en voyage de 10h, et ce sont les boîtes de nuit et les prostituées qui nous accueillent à 1h du matin…

On prend note de cette facette de la ville, mais on l’oublie très vite le lendemain en découvrant le site archéologique caché dans la forêt. Il semblerait que seulement 10% du site soit découvert, le reste ayant été englouti par la jungle.

Il y aurait encore beaucoup d’endroits à découvrir au Chiapas, mais ça ferait un article beaucoup trop long 😉 Rendez-vous à Campeche!